L'ouvrage de Jean-Louis Beffa, La France doit choisir, est important à plus d'un titre. Au milieu de toutes les incertitudes actuelles, il véhicule des messages très clairs. Le premier, c'est que le développement des services, ne compense pas pour un pays la perte de son industrie. Il montre à quel point la désindustrialisation de pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni a contribué à dégrader leur balance commerciale, les Etats-Unis ne pouvant supporter leur déficit abyssal qu'en raison du statut de monnaie de référence du dollar. Il montre ensuite, et c'est là le message le plus important, que le modèle libéral-financier est loin d'avoir réussi et que le succès de pays comme la Chine ou l'Allemagne tient au contraire au fait que ces pays s'en sont écartés. Cette situation s'explique selon l'auteur par la primauté attribuée à l'actionnariat dans la direction des entreprises par le système financier-libéral. Il est intéressant de constater que cette analyse ne vient pas d'un activiste, mais de quelqu'un qui a été PDG de Saint-Gobain et qui est resté co-président d'un centre de recherche en économie.
Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.
This blog presents informations and views about the future.
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samedi 17 mars 2012
La France doit choisir / France must choose
jeudi 15 mars 2012
Eau virtuelle et énergie grise / Virtual water and embodied energy
The risks of water scarcity tend to increase. Large amounts of water are needed for producing most of the goods which are consumed. 1200 liters of water are needed for producing one kg of grain, 2700 liters for a kg of rice. The production of one kilogram of beef requires 13 500 liters of water. L’industry requires also large amounts of water: 100 liters per kg of aluminium, 300 liters per kg of steel, 300 liters per kg of paper. When a good is traded, it corresponds to the exchange of water which was needed for producong it, which is called "virtuel water". The exchanges of virtual water are presently in the range from 1000 to 1500 km3, compared to a total consumption of 3800 km3, and are growing. Similarly, it is important to take into account the amount of embodied energy and carbon, corresponding to the goods which are exchanged. Stopping an industrial activity in a country can lead to an apparent decrease of the amount of energy consumed and GHG emissions, but to an increased amount of embodied energy consumed. In France, 172 Mtoe of virtual energy are consumed, 132 exported, as compared to 285 Mtoe of primary energy consumed.
Les risques de pénurie d'eau sont de plus en plus évoqués. Or , il faut beaucoup d'eau pour produire la plupart des biens que nous consommons. Il faut dépenser 1200 litres d’eau pour produire un kilo de blé et 2700 litres pour un kilo de riz. L’élevage demande aussi des quantités d’eau considérables. La production d’un kilogramme de bœuf nécessite 13 500 litres d’eau. L’industrie exige également des quantités importantes d’eau : 100 litres par kg d’aluminium, 300 litres par kg d’acier, 300 litres par kg de papier. Quand un pays importe un bien, il importe en même temps la quantité d'eau qu'il a fallu pour le fabriquer qui est alors qualifiée d'eau virtuelle. Dès lors se pose la question de savoir s'il vaut mieux utiliser des ressources en eau locales pour produire un bien ou importer de "l'eau virtuelle". Avec le développement du commerce international, les échanges d'eau virtuelle prennent une importance croissante. Les échanges d'eau virtuelle dans le monde sont de l'ordre de 1000 à 1500 km3, par rapport à une consommation totale de 3800 km3 dont 2000 pour l'agriculture. Les Etats-Unis exportent un tiers de leur consommation d'eau sous forme d'eau virtuelle.
mercredi 14 mars 2012
L'Union Européenne et le climat: courage ou aveuglement? / The European Union and climate: courage or blindness?
L'Union Européenne ne cesse de se distinguer en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Suite à la Conférence de Durban, pour parvenir à prolonger le protocole de Kyoto, elle a accepté de supporter quasiment à elle seule, les contraintes et charges qui incombent aux pays industrialisés. Elle a été la seule à généraliser un système de permis négociables, dont personne ne peut dire pour le moment qu'il donne vraiment satisfaction. Elle a défini un calendrier de réduction des émissions de gaz à effet de serre extrêmement contraignant, conduisant à réduire des émissions de 20% en 2020, de 40% en 2030 et d'au moins 80% en 2050. Enfin elle veut imposer une taxe sur les émissions de CO2 sur tous les vols dont le point de départ ou d'arrivée se situe sur son territoire, provoquant des réactions virulentes de la plupart des autres pays. Il est clair que le mouvement engagé va dans la bonne direction et il faudrait le plus rapidement possible parvenir au niveau mondial à un ensemble comparable de mesures. On peut par contre s'interroger sur la méthode. S'engager de manière unilatérale, sans contrepartie des autres pays, définir des objectifs sans étude approfondie des conséquences économiques ni des moyens nécessaires pour y parvenir, est-ce la bonne méthode? Un des risques principaux serait de délocaliser à la fois les émissions et les activités économiques. Dans ce cas, on parviendrait à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire de l'Union Européenne, mais on les aurait transférés et au passage généralement amplifiés. L'argument mis en avant est qu'il faut "montrer l'exemple". Cet argument est discutable. Les autres pays concernés risquent de n'y voir soit que de la naïveté, soit de l'outrecuidance. On ne peut espérer parvenir à régler la question du réchauffement climatique sans avoir défini un cadre global et équitable impliquant nécessairement les deux principaux acteurs concernés: la Chine et les Etats-Unis. L'Union Européenne qui ne représente que 12% des émissions de gaz à effet de serre, ne peut prétendre régler lez problème à elle seule. On peut donc s’interroger sur la célérité de la Commission Européenne à émettre des directives: s'agit-il de sauver la planète ou de donner satisfaction aux fonctionnaires concernés? Est-ce du courage, ou de l'aveuglement?
lundi 12 mars 2012
L'immatériel ne peut se passer du réel / No immaterial economy without real economy
L’économie immatérielle ne peut pas se passer de l’économie réelle, celle qui a besoin de matière et d’énergie. A elle-seule, elle ne permet pas, tout au moins dans les conditions actuelles, de produire suffisamment de valeur pour compenser l’absence d’activités industrielles. Les principaux revenus qu’elle génère, sont créés dans le secteur financier, en faisant intervenir des mécanismes spéculatifs, qui sont pour le moment beaucoup plus destructeurs que créateurs de valeur.
En fait, comme beaucoup d’outils technologiques, ses effets dépendent surtout de la manière dont elle est mise en œuvre. Les aspects les plus négatifs, qui ont conduit à la crise financière de 2008, sont avant tout liés à son développement dans le cadre de la politique néolibérale, qui vise à l’exploiter dans le simple but de maximiser des profits de nature spéculative. L’absence de prise en compte de l’intérêt général, dans les mécanismes de décision, conduit à une attitude générale d’irresponsabilité, à travers des mécanismes qui dissocient de plus en plus les revenus perçus de la création de valeur réelle.
Au contraire, une économie immatérielle favorisant l’émergence d’une société du savoir et de la création représente sans doute le principal moyen de faire progresser la société, tout en permettant l’épanouissement des individus. Dans une véritable société du savoir et de la création, les valeurs intellectuelles et spirituelles peuvent devenir prépondérantes par rapport aux valeurs purement matérielles. Force est de constater, que l’on est encore loin d’une telle situation aujourd’hui. L’évolution engagée devrait néanmoins permettre d’y parvenir à terme, au bout d’un cheminement qui risque d’être irrégulier et chaotique, à moins qu’un effondrement global ne vienne en interrompre le cours.
dimanche 26 février 2012
Nanotechnologies
Comme l’illustre le cas de la micro-informatique, les principaux progrès technologiques accomplis récemment se situent à des échelles de plus en plus réduites. On a qualifié de nanotechnologies, toutes les technologies qui opèrent à une échelle proche du nanomètre (10-9 m). On est alors proche des échelles atomiques, qui se situent au niveau de l’Angström (10 -10 m). A l’échelle du nanomètre ou de la dizaine de nanomètres les matériaux présentent fréquemment des propriétés différentes de celles qui sont observées à l’échelle macroscopique. En outre à cette échelle, on observe des structures spécifiques de la matière, qui peuvent conduire à des performances particulièrement élevées.
On peut notamment réaliser des
nanotubes de carbone de 1,5 nm de diamètre, qui présentent une résistance à la
traction extrêmement élevée. Ils possèdent également des propriétés
électriques, chimiques et optiques très spécifiques, qui sont intéressantes
pour de nombreuses applications.
A l’échelle atomique
interviennent des phénomènes quantiques, qui sont largement exploités dès à
présent dans de nombreuses applications, telles que lasers, horloges atomiques
ou diodes électroluminescentes. L’électronique des semi-conducteurs, qui fait
appel à des mécanismes quantiques, joue un rôle essentiel pour la technologie
des ordinateurs et des téléphones portables, de la télécommunication à
haut-débit, des lecteurs de CD et de codes-barres[1]
samedi 25 février 2012
Les choses à venir / Things to Come H.G.Wells
The British science-fiction film "Things to Come", produced by Alexander Korda in 1936, represents a remarkable exercise of anticipation. It demonstrates the talent of the writer H.G. Wells who has adapted the screenplay from his own novels written in 1931 and 1936. The film begins with the expectation of a possible war which occurs suddenly. The war leads to a new "Dark Age", during which a major portion of the population is killed by a deadly epidemy. The world emerges from this chaos and builds a new technically advanced civilization. But, soon, this new civilization is threatened by the revolt of people who do not accept the new order which has been established and want the progress to stop. In this film, through his visionnary thinking, H.G. Wells illustrates vividly the permanent debate about progress. Will the progress liberate mankind or will it destroy it? The film shows that all depends on the attitude and wisdom of men. It shows that no progress can be considered as permanently acquired and that civilization undergoes through a permanent forward and backward surge. Utopia and dystopia alternate for describing "Everytown"
Le film de science fiction britannique "Things to Come" produit par Alexandre Korda en 1936 est un essai remarquable d'anticipation. Il démontre le talent de visionnaire de l'écrivain H.G.Wells qui a écrit le scénario en s'inspirant des romans de science fiction qu'il avait écrit en 1931 et en 1933. Le film débute avec les prémisses d'une guerre qui éclate brutalement. Cette guerre fait chuter le Monde dans un âge sombre, un nouveau Moyen-âge au cours duquel une grande partie de la population est exterminée par une épidémie meurtrière. Le Monde parvient à émerger de ce chaos pour bâtir une nouvelle civilisation technicienne. Mais, bientôt, cette nouvelle civilisation est elle-même menacée par la révolte de ceux qui n'acceptent pas le nouvel ordre établi et réclament la fin du progrès. Dans ce film, H.G. Wells démontre ses qualités de vision prémonitoire et illustre avec brio le débat permanent sur la progrès. Le progrès technique va-t-il libérer l'humanité ou au contraire l'anéantir? Le film montre bien que cela dépendra de l'attitude et de la sagesse des hommes. Il montre aussi que rien n'est acquis et que la civilisation ainsi que le progrès lui-même passent par d’inexorables flux et reflux. Utopie et dystopie se confrontent au sein d'"Everytown"
dimanche 19 février 2012
Biogaz / Biogas
At an R&D level, it seems interesting to investigate processes for producing biogas from lignocellulosic biomass, using the same type of approach as for biofuels. It has been proposed also to generate a synthetic methane from CO2 and hydrogen, but this is still a longer-term approach, not yet available, which would imply a high cost and what is even worse a poor overall efficiency.
Le biogaz est produit par fermentation anaérobie à partir de biomasse. Il peut se former spontanément dans les décharges, mais il est produit également à partir de différents substrats dans des digesteurs. La production de biogaz a fortement augmenté en Europe,
atteignant 8,3 Mtep en 2009. En France, la production de biogaz a été de 0,53 Mtep
en 2009, provenant principalement de décharges[1]. Il
parait particulièrement avantageux d'exploiter le biogaz obtenu à partir de
déchets organiques et notamment celui qui est produit dans les décharges. En
effet, outre la contribution à la fourniture d'énergie, on évite ainsi
d'envoyer à l'atmosphère un gaz à effet de serre.
En France, on estime que le potentiel de production est de 1 à 2 Mtep.
Ce gaz peut servir à produire de l'énergie (électricité, chaleur, cogénération)
par combustion dans une installation stationnaire. Après épuration, il peut
également être envoyé dans le réseau gaz, ou être utilisé comme carburant sous
forme de GNV, gaz comprimé à une pression de l'ordre de 200 bars.
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