Is the trade war that broke out between the United States, China and the European Union, at the initiative of Donald Trump, a sign that globalization is ending? Not really, since the development of communication networks on a global scale, which relies on a very rapid technical progress, is undoubtedly irreversible. On the other hand, the current situation could represent a turning point, signifying the end of the flat world ideology, which was introduced by Reagan and Thatcher, which considers that the free movement of capital, goods and people across the globe represents the good in itself and should be considered as a basic principle for any world organization of society. Such an ideology has been enthusiastically accepted by the European Union, at least at the Commission level. Globalization thus conceived can avail itself of incontestable advantages and, first and foremost, that of being able to produce less expensive goods. It is also clearly advantageous for multinational financial, industrial and commercial companies, which can thus maximize their profit margins. For all that, is it beneficial for the populations? The impact on the environment is clearly negative, which explains the increasing rate of growth of greenhouse gas emissions, despite all the international discussions aimed at curbing them. Globalization has had a positive effect on the growth of emerging countries like China, which in itself is a good thing, but it has also had many negative effects: job losses in developed countries, which explain reactions described as "populist", loss of autonomy and resilience all over the world especially in developing countries. As a result, food crop production in Africa is often in danger because of the competition from imported agricultural products. Millions of farmers have to move to urban centers, where they swell the slum population. It seems clear that it is a question of finding the right balance between autonomy and exchange. This balance is difficult to find, which can lead the world to oscillate between liberalism and protectionism. In any case, it will be increasingly difficult to defend the ideology of the flat world and the end of this world seems programmed.
La guerre commerciale qui s'est déclenchée entre les Etats-Unis, la Chine et l'Union Européenne, à l'initiative de Donald Trump, signifie-t-elle la fin de la globalisation? Pas vraiment, dans la mesure où le développement des réseaux de communication à l'échelle mondiale, qui s'appuie sur un progrès technique très rapide est sans doute irréversible. Par contre, la situation actuelle pourrait représenter un tournant, en signifiant la fin d'une idéologie, venue des Etats-Unis et du Royaume-Uni, à l'époque de Reagan et Thatcher, celle du monde plat, qui consistait à considérer que la libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes sur l'ensemble du globe représentait le bien en soi et devait être considérée comme un principe de base de toute organisation mondiale de la société. Une telle idéologie a été notamment acceptée avec enthousiasme par l'Union Européenne, non seulement à l'échelle communautaire, mais aussi au niveau international.
La globalisation ainsi conçue peut se prévaloir d'incontestables avantages et en tout premier lieu celui de pouvoir produire moins cher. Elle est aussi manifestement avantageuse pour les multinationales financières, industrielles et commerciales, qui peuvent ainsi maximiser leurs marges de profit. Pour autant est-elle bénéfique pour l'ensemble des populations concernées? L'impact sur l'environnement est manifestement négatif, ce qui explique l'accroissement du rythme de progression des émissions de gaz à effet de serre, en dépit de toutes les discussions internationales visant à les freiner. La globalisation a eu un effet positif sur la progression de pays émergents comme la Chine, ce qui, en soi, est une bonne chose, mais elle a eu aussi de nombreux effets négatifs: pertes d'emplois dans les pays développés, qui expliquent les réactions qualifiées de "populistes", perte d'autonomie et de résilience partout dans le monde notamment dans les pays en développement. Ainsi les productions agricoles vivrières en Afrique disparaissent en raison de la concurrence imposée par les produits agricoles importés. Des millions d'agriculteurs sont ainsi amenés à se déplacer vers les centres urbains, où ils viennent grossir la population des bidonvilles. Il semble clair qu'il s'agit de trouver un juste équilibre entre autonomie et échange. Cet équilibre est difficile à trouver, ce qui peut conduire le monde à osciller entre libéralisme et protectionnisme. En tout état de cause, il sera de plus en plus difficile de défendre l'idéologie du monde plat et la fin de ce monde semble programmée.