Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

dimanche 1 septembre 2013

Au delà du développement durable / Beyond sustainable development

The present crisis is, in the first instance, a crisis of our World vision. The present system of representation, which places competition and profit at the center of the economy, has lead to the crisis of the cognitive capitalism which was supposed to represent the "new economy" and to the degradation of the environment. The concept of "sustainable development", proposed already more than 25 years ago in the Brundtland report has brought a real progress , but its impact has remained limited as it contradicts the basic principles of the present globalized economy. Therefore, it has produced some results at the local level, but has not been able to bring any solution to the major challenges of the planet, such as the rarefaction of natural resources, the growing scarcity of water, land, raw materials and the global warming. Only a new World vision will be able to change such a situation and provide appropriate answers. New values, accepted by all the human community, at a worldscale level, have to emerge, requiring an open and deep intercultural dialogue.

La crise actuelle peut être analysée comme étant d'abord une crise de la vision du monde. Le système de représentation actuel consistant à placer la compétition et le profit comme moteurs exclusifs de la mondialisation a abouti d'une part à la crise du capitalisme cognitif et financier qui était censé constituer la "nouvelle économie" et d'autre part à une dégradation de plus en plus préoccupante de l'environnement.
Le concept de  développement durable a été présenté il y a déjà plus de 25 ans dans le rapport Brundtland. Il a représenté un progrès réel, mais se trouve en contradiction avec les principes qui régissent le fonctionnement de la mondialisation. Dans ces conditions, il a permis certains progrès à une échelle locale, mais n'a pas permis d'apporter aux grands défis actuels que représentent les risques de pénurie d'eau, de ressources alimentaires, de matières premières ainsi que le réchauffement climatique, auquel la communauté internationale a été incapable d'apporter une parade. Seule une nouvelle vision du monde et la prise en compte de nouvelles valeurs peut donc à l'avenir permettre de préserver les biens communs que constituent l'eau, l'atmosphère, la terre et la biosphère. Pour que des valeurs authentiques puissent émerger, en étant acceptée par l'ensemble de la communauté humaine, il est nécessaire de pratiquer un dialogue interculturel ouvert et approfondi.

samedi 31 août 2013

L'économie du Bien commun / The Economy for the Common Good


The Forum "Imagine the Commun Good" was recently held in Paris. During the Forum, one of the central issues was related to the possibility of setting the Common good at the center of the economy. It requires a new logic referring to ethics and not only to competition and profit. Some of the potential tools for creating a "sharing economy" were also discussed.
A major question is to know how to proceed for reaching such a goal. Simple personal initiatives, although useful, are probably not sufficient for achieving this result within the present system. An etatic regulation is difficult to put in place within a democratic country and may lead to dictatorship if imposed to the majority.
Therefore, Common good can remain only an orientation which can be implemented at all levels, personnal or collective, without any dogma but by spreading the conviction that the survival of our society depends upon the will to implement such a program.

Un forum international consacré au Bien commun s'est tenu du 25 au 28 août à Paris. Au cours de ce forum, différents intervenants ont évoqué la façon de placer le Bien commun au centre de l'économie. Pour y parvenir il est nécessaire de sortir de la logique actuelle de compétition et de profit, en introduisant des principes éthiques dans la conduite de l'économie. Il est nécessaire d'autre part de mettre en place des moyens pour parvenir à une "économie de partage".
Toute la question est bien sûr de savoir comment y parvenir. Il est peu probable que la simple initiative personnelle puisse suffire dans le cadre du système actuel. Si l'on accepte la nature humaine telle qu'elle est, il est peu vraisemblable qu'elle se transforme du jour au lendemain, en se tournant vers l'intérêt général et en acceptant de le faire prévaloir sur les intérêts individuels. Un dispositif de régulation étatique peut être difficile à mettre en place dans un cadre démocratique et s'il est imposé par le pouvoir, il risque fort de mener à une dictature, avec toutes les dérives possibles qui en découlent.
Dans ces conditions, le Bien Commun doit rester une orientation, même si le but en lui même (une économie fondée sur le Bien Commun) paraît pour le moment inatteignable.  Les moyens pour mettre en oeuvre une économie du Bien commun doivent être pensés à tous les niveaux: individuel, associatif, entrepreneurial et gouvernemental, en se gardant de tout dogmatisme, mais en restant fidèle à une orientation qui conditionne la survie de la société..

jeudi 22 août 2013

From a solid to a gaseous society / De la société solide à la société gazeuse

Zygmunt Bauman has described the present society as "liquid", ever more flexible and  insecure, expressing his nostalgia for the more stable societies of the past. It is possible to develop this metaphor, considering that society can undergo through various states, from "solid" to "gaseous". If the constraints are very strong, the society becomes freezed and solid, as USSR before its fall. At the opposite, in the case of a complete deregulation, it becomes more and more volatile. The "gaseous" society tends to break down, beacause it has lost all the cohesion forces, as it happened in 2008, due to the excess of deregulation introduced by the neoliberal ideology. Therefore some compromise is needed between these two extremes. By refining this metaphor, some composite structure seems required, with solid bones for ensuring enough stability, soft matter, able to move without breaking, and some liquid and even gas circulation for irrigating the social organisation. 

 Zygmunt Bauman avait évoqué une société "liquide", en constatant que la cohésion sociale s'était amoindrie et que la société évoluait vers toujours plus de flexibilité et de précarité. Il exprimait ainsi la nostalgie des sociétés plus stables du passé. Poursuivant cette métaphore, on peut parler de société "solide" et "gazeuse". Si les contraintes imposées sont trop nombreuses et si l’organisation de la société est trop rigide, le système économique et social devient incapable de changer et donc de s’adapter. La société est alors figée et "solide", en devenant incapable de se transformer. Dans le passé, c'est ce qui est arrivé à l'empire chinois. Plus récemment, ce fut le cas de l'URSS. L'organisation sociale court alors le risque de s’effondrer brusquement, comme ce fut le cas de l’URSS en 1991. La tentative de réforme opérée par Gorbatchev, intervenue trop tard, contribua à précipiter la chute. A l'inverse, dans un système totalement dérégulé, les individus tendent à agir dans le sens de leur unique intérêt et le système devient de plus en plus "volatil". La société devient "gazeuse", en l'absence de toute cohésion. Soumise à de fortes turbulences, elle peut tendre rapidement vers un  fonctionnement chaotique. C’est la situation qu'a connu le système néolibéral, caractérisée par une très grande volatilité des cours boursiers ainsi que par une succession de bulles et de crises. Ce comportement s'est traduit par la crise de 2008. 

mercredi 21 août 2013

A qui appartient l'avenir? / Who owns the future

In his book "Who owns the future", Jaron Lanier criticizes the way the digital economy has grown. He considers as unfair the disymetric link which has been established between the companies controling the social networks and the participants. As a pionner of "virtual reality", Jaron Lanier knows well the situation he describes. He helps to deconstruct some of the illusions surrounding the "immaterial ecnomy". He shows that if no adequate measures are decided, it might play quite a negative role, by increasing unemployement and social inequalities.In the present society "information" tends to play the same role as "capital" in the indusrial society. Those who detain the information can derive profit by exploiting the work done by others.
The analysis presented in the book is not quite complete. The ralationship netween finance and the digital economy is only briefly mentioned whreas its economic impact seems much bigger than the impact of social networks. Still the book is quite stimulating and might help to improve our views concerning the way the digital economy should evolve.

Dans son ouvrage "Who owns the future", Jaron Lanier critique la façon dont l'économie numérique s'est développée et en particulier la relation dissymétrique que les compagnies gérant les réseaux sociaux entretiennent avec leurs participants. L'ouvrage de Jaron Lanier est intéressant à de multiples égards. D'abord, parce que l'auteur connait bien le milieu dont il parle, ayant été l'un des pionniers de la "réalité virtuelle". Ensuite, parce qu'il peut aider à se dégager de quelques illusions concernant les vertus de 'l'économie immatérielle". Il montre en effet que si l'on n'y prend pas garde, elle pourrait conduire à un chômage massif , à des inégalités croissantes et à une progressive disparition des classes moyennes.

mardi 20 août 2013

Les réseaux intelligents et la pensée magique / Smart grids and magical thinking


Smart grids are very trendy nowadays as they seem to enable the building up of a new kind of energy Internet. They are supposed to bring a solution to a difficult problem: how to deal with the intermittent production of electricity by renewable sources? What to do when there is no wind, and how to provide electricity at peak load , in the evening or early morning, when the sun shines only during the day? A technical solution requires a back-up, either by fossil-fuel power plants or storage units. But, presently, electricity storage is not economically affordable and back-up by fossil fuels is not very attractive. Therefore, "smart grids' are presented as the solution to the problem  There is no doubt that in the area of electricity transportation, as in any other area, numerical technologies have an important role to play for the automation and on-line optimization of the grid. Still, no intelligent grid can provide energy from nowhere, and smart grids cannot compensate an unbalance between supply and demand, except by cutting the supply to some selected users when the demand exceeds the available power. At least refering to "smart grids" is a good way to avoid providing any other answer. 'Smart" is the magic word which can be put forward in any circumstance. It can help also to justify overcosts and large investments, as "intelligence" is always expensive!

Le thème des "réseaux intelligents" est un exemple intéressant de la façon dont la pensée magique peut se déployer en apportant de fausses solutions à des problèmes réels. Au départ, il s'agit de répondre à un problème difficile. Comment compenser l'intermittence des sources d'énergie renouvelable? Comment faire lorsque les éoliennes ne produisent pas d'électricité, parce qu'il n'y a pas de vent et qu'il faut assurer une pointe de demande? Comment fournir de l'électricité le soir ou de bon matin, lorsque le rayonnement solaire ne peut fournir d'électricité que durant la journée? La solution technique au problème consiste à mettre en route des centrales fonctionnant avec des combustibles fossiles ou éventuellement mettre en oeuvre des systèmes de stockage d'énergie. Les systèmes de stockage d'énergie sont actuellement jugés comme étant beaucoup trop coûteux et assurer le back-up par du combustible fossile est une solution jugée "non présentable". C'est la raison pour laquelle, on préfère dire que le problème sera réglé par des "réseaux intelligents". Comme toutes les technologies, le transport de l'électricité bénéficie des technologies numériques, qui permettent d'assurer son automatisation et même l'optimisation des conditions de fonctionnement en temps réel. Par contre elles ne permettent pas de créer de l'énergie venant de nulle part. Quelle que soit "l'intelligence" d'un réseau, on ne voit pas comment il peut résoudre le problème d'un déséquilibre entre l'offre et la demande, autrement qu'en faisant appel à des sources d'énergie modulables (c'est à dire fossiles) ou à des stockages, qui ne peuvent se développer dans les conditions économiques actuelles. Au mieux, le réseau intelligent peut imposer des délestages à des clients jugés non prioritaires pour "effacer" une pointe de demande.  
Mais de cette façon, il existe une réponse toute prête à la question de savoir comment gérer l'intermittence: on fera appel aux réseaux intelligents.  Expliquer comment y parvenir est sans doute trop compliqué pour être expliqué autrement que par un vague schéma. "Intelligent" est le terme magique, qui permet de ne pas répondre aux questions.

lundi 19 août 2013

Les transports du futur / Future transportation

    
During many years, transportation means seemed to evolve only slowly through an incremental progress.: cars driven by internal combustion engines, planes by turboreactors, ships equiped with diesel groups. Now many new ideas seem to emerge and evolve rapidly. Three main groups of innovations can be considered:
- Fully automated vehicles: cars, ships, but also planes, which will not need any pilot (PPlane concept).
- New propulsion systems: hydrid propulsion for cars, ships but also for planes, making possible during the descent to recover a part of the energy required for the ascent, hydrogen as a fuel for casr, but also and probably more promising for ships and planes, electric vehicles, with inductive transmission during motion, along "an electric road".
- New sustentation systems and ultra-high speed transportation: vactrain transported at 2500 mph in a vacuum tunnel, hypersonic planes, morphic surfaces, tropospheric solar zeppelin, suspended vehicles (cable or rail) in urban areas, adjustable slidewalks.
All ideas will not succeed. Still, this come back of imagination and talent demonstrates that we are entering into a world of intelligence and creation, which will open a whole array of very diverse options, from new ways of walking to hypersonic transportation 

Depuis des dizaines d'années, les principaux moyens de transport semblaient figés: automobiles et moteurs à combustion interne, avions propulsés par turboréacteurs, paquebots équipés de groupes diesel. .
Actuellement, le paysage paraît changer: de nouvelles solutions, qui n'auraient pas été imaginées, il y a seulement quelques années apparaissent et se développent rapidement. Ces innovations concernent l'ensemble des transports air, terre et mer. Elles sont trop nombreuses pour être récapitulées en quelques lignes, mais peuvent être classées en trois grandes catégories:

mercredi 7 août 2013

Energie perpétuelle gratuite (libre) / Perpetual free Energy


The idea of a perpetual free Energy encounters a wide interest, as shown by the numerous articles and videos which can be found on the Web, describing machines able to display an efficiency "higher than 100%". It is specially popular among all the adepts of New Age movements. This is a good exemple of a new kind of magic thinking, and of a regression of reason. The adepts mention numerous experiments "proving" the existence of such a free energy. The beauty of science lies in the fact that it is not necessary to ananalyze the detailed mechanism of such machines, for knowing  that they cannot work. Admitting that they do work would mean that Science as a whole is wrong. Perhaps in the future, some new source of energy will be found, but then it will require a new kind of science. High level scientists would be eager to find it out. But this time has not come yet.

L'idée d'une "énergie perpétuelle gratuite (ou libre)", qu'il suffirait de prélever sur l'espace environnant, rencontre un vif succès, notamment auprès de tous les adeptes du New Age ou d'une pensée alternative.  Tesla en avait rêve, mais sans jamais en établir l'existence. A son époque, l'existence de l'éther était encore admise. Elle représente un bel exemple de régression de la pensée et de l'irruption d'une pensée magique dans le monde contemporain. La conviction dont font preuve ses adeptes est dangereuse, car elle ne laisse pas de place au dialogue. Ceux qui n'admettent pas le concept sont des complices des compagnies pétrolières, qui empêchent l'énergie libre d'être adoptée par tous, en ruinant leurs activités. L'un des principaux instigateurs du concept d'énergie libre a pu bénéficier du soutien d'Adolf Hitler qui avait donné l'ordre de lui fournir toute l'aide possible.