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dimanche 27 novembre 2011

Réchauffement climatique: les progrès arriveront trop tard / Global warming: Technologies will arrive too late

Will it be possible to avoid the global warming? It seems more and more dubious. At the political level, only the European Union has decided  further  cuts of GHG emissions. The economic crisis will make such decisions more and more difficult to implement. The nuclear power phase-out in Germany and some other European countries will favour the use of coal and make this goal even more difficult to achieve.  The public opinion tends to think that technology can bring an answer to any problem. In the area of energy, it is certainly not the case. Energy conservation is a must, but energy is vital for the economy and energy savings alone cannot provide a solution to the problem.  Alternative technologies are not ready. In the case of wind and solar power, huge investments will be needed  and the issue of energy storage is not yet solved. In the case of coal-fired power plants, it is not clear yet that CCS is a realistic option, due to the economic costs, the risks involved and the potential reluctance of public opinion. New, more competitive options, are needed and it will take time. They may arrive too late, by 2030 and beyond.

Sera-t-il possible d'agir à temps pour éviter le réchauffement climatique? On peut craindre de plus en plus que ce ne sera pas le cas. Au niveau politique, seule l'Union Européenne est engagée dans un programme contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre au delà de 2012, alors que sa contribution à ces émissions est devenue mineure.  Elle est aux prises avec une crise économique qui est devenue de loin la principale préoccupation de l'opinion et des dirigeants politiques. La sortie du nucléaire de l'Allemagne et d'autres pays européens va favoriser l'utilisation du charbon et rendre la tâche encore plus difficile.
L'opinion tend à penser que la technologie a réponse à tout. Dans le secteur de l'énergie c'est loin d'être le cas, compte-tenu des délais très importants nécessaires pour développer une nouvelle technologie, la rendre compétitive, installer de nouvelles infrastructures et les rentabiliser. Les économies d'énergie sont une voie prioritaire, mais ne peuvent pas représenter à elles seules la solution. Même si on peut ralentir la progression de la demande, il n'est pas possible de se passer d'énergie, que ce soit pour faire fonctionner les ordinateurs ou se déplacer. Aucune technologie susceptible de modifier radicalement la donne n'est en vue et il s'agit seulement d'appliquer les technologies connues. Il faut le faire, mais cela ne résoudra pas le problème, compte-tenu des besoins croissants des pays en voie de développement. En Europe, la réduction de la consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre est largement due aux délocalisations et à la crise.

Les technologies alternatives ne sont pas prêtes. L'éolien et le solaire, à petite dose, ne posent pas de gros problèmes, mais se prêtent très mal à une utilisation massive dans les conditions actuelles. Outre les coûts élevés de production actuels, la principale difficulté réside dans l'ajustement entre l'offre et la demande. Celui-ci pose peu de problèmes si l'on dispose en back-up de centrales fonctionnant au gaz naturel, mais devient beaucoup plus difficile et coûteux, si on veut porter à un niveau élevé le niveau de pénétration de l'éolien et du solaire. En effet, le stockage d'énergie reste un obstacle majeur. Certaines des options proposées, telles que stocker de l'hydrogène ou du méthane de synthèse, conduisent à des pertes considérables ainsi qu'à des coûts et des risques élevés. De même, ceux qui réalisent des centrales fonctionnant au charbon mettent en avant la possibilité de capter le CO2 émis et de la stocker dans le sous-sol, mais cette option est loin d'être acquise , compte-tenu des coûts élevés et des problèmes d'acceptabilité sociale. Le déploiement d'éoliennes en mer ou de centrales solaires à concentration au Sahara pose un ensemble de problèmes, économiques et politiques, sur lesquels on ne dispose d'aucun recul et qui paraissent particulièrement périlleux à engager dans une Europe qui doit faire face à la crise de la dette. Il  faut donc investir dans la R&D pour disposer de nouvelles options, mais en l'absence d'une politique volontariste au niveau mondial pour décider de mesures contraignantes, même si elles sont pénalisantes pour l'économie, il est douteux qu'on y parviendra à temps.


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