The demand for energy is growing, due to demography and rising living standards. Considering different scenarii by 2050, it is only by combining a degrowth of energy consomption from 2 toe to 1 toe (whereas the trend is 3 toe) with a very strong progression of non carbon energy sources that it would be possible to meet the requirements of a temperature rise not exceeding 2°C. Unfortunately, such a scenario is not very likely to occur. United States and China are relying upon the least expensive energy sources, shale gas ans coal, for supporting their economy. The European Union is driven by illusions and "story telling", leading to an incoherent policy combining ultraliberalism with arbitrary constraints. It is urgent now to find a new way, at a worlwide level, for taking into account both economic needs and the urgency of saving the climate.
L'énergie alimente le moteur de l'économie. Son avenir à l'horizon 2050 et au delà pose de graves problèmes, pour lesquels il n'existe pas de solutions simples. La croissance de la demande est due à la progression de la démographie et à l'augmentation continue du niveau de vie. Elle pose le problème d'une raréfaction à terme des ressources, mais soulève aussi la question de plus en plus préoccupante du réchauffement climatique.
L'énergie primaire est assurée pour 80% par des énergies fossiles et cette part n'évolue que lentement. Dans ces conditions, la transition énergétique risque d'être longue et de ne pas être complètement achevée à la fin du siècle. La consommation d'énergie a été de 1,5 tep (tonne équivalent pétrole) par habitant et par an en moyenne dans le Monde en 2010. En 2050, un scénario tendanciel conduit à une consommation de 3 tep par habitant et par an. On peut envisager deux scénarios "alternatifs": un scénario de limitation à 2 tep et un scénario de décroissance à 1 tep. Le scénario de décroissance pourrait être toutefois très pénalisant pour l'économie mondiale et en particulier pour les pays en voie de développement.
En ce qui concerne les rejets de CO2 par tep consommée, on peut envisager soit l'évolution vers un mix beaucoup moins carboné correspondant à 50% d'énergies non fossiles en 2050, soit au contraire un rapprochement du mix mondial avec celui qui est utilisé à l'heure actuelle en Chine, avec une part importante de charbon. En considérant, pour une population de 9,3 milliards d'habitants en 2050, les quatre scénarios auxquels on aboutit en croisant ces deux hypothèses, on constate que seul le scénario combinant une décroissance à 1 tep d'énergie consommée par habitant et par an en 2050 avec une très forte progression des énergies non carbonées (à 50%), permet de respecter le scénario d'un réchauffement climatique à 2°C. Il paraît donc douteux que l'on puisse y parvenir à l'échelle mondiale et une aggravation du réchauffement climatique paraît inévitable. A plus long terme, on peut envisager soit une poursuite de la consommation d'énergie par habitant, ce qui impliquerait sans doute un fort développement de l'énergie nucléaire, soit une progression des renouvelables couplée avec une réduction de la consommation d'énergie, soit enfin un effondrement.Pour le moment rien ne laisse penser qu'une rupture technologique majeure pourrait bouleverser cette donne d'ici 2050.
Les choix futurs vont dépendre du système de représentation. Pour le moment, les Etats-Unis et la Chine misent sur les énergies les moins chères, gaz de schiste et charbon, pour renforcer leur puissance économique. L'Union Européenne pratique le politiquement correct selon des voies qui lui sont inspirées par des prophètes tels que Jeremy Rifkin, dont les incohérences sont pourtant manifestes. Il en résulte une politique incohérente dans le domaine de l'énergie, associant ultra-libéralisme et contraintes fixées de manière bureaucratique. Il est urgent pour l'avenir de l'avenir de l'humanité qu'une voie pragmatique, prenant en compte les besoins économiques, mais aussi l'avenir du climat, puisse s'ouvrir au niveau mondial.
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