
Au cours de la période de transition énergétique, le gaz naturel s'avère une source d'énergie particulièrement avantageuse. Propre et souple d'emploi, le gaz naturel permet de réduire sensiblement les émissions de CO2 par unité d'énergie produite. Compte-tenu du rendement élevé des centrales à cycle combiné (près de 60%), les émissions de CO2 par kWh produit sont près de trois fois inférieure à celles d'une centrale au charbon standard, ayant un rendement de 40%. Ceci a permis aux Etats-Unis, grâce au gaz de schiste, de relancer leur industrie avec une source d'énergie particulièrement compétitive, tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre. Ni les énergies renouvelables ni le nucléaire n'étant pour le moment en mesure de prendre massivement le relais des énergies fossiles, le gaz naturel devient une source d'énergie particulièrement intéressante. L'AIE considère que le XXIe siècle pourrait devenir l'Age d'or du gaz naturel.
Mais quel sera le prochain Empire du gaz naturel? Jusqu'à une date récente, on aurait dit sans hésiter la Russie avec ses 43 Tm3 de réserves prouvées (début 2012) et sa puissante compagnie Gazprom. Toutefois, avec la révolution du gaz de schiste, rendue possible par la combinaison du forage horizontal et de la fracturation hydraulique, les Etats-Unis lui ont déjà ravi la place de premier producteur mondial. Ils envisagent à présent d'exporter une partie de leur production sous forme de GNL (Gaz Naturel Liquéfié), en priorité vers l'Europe. Détourner l'Union Européenne du gaz russe devient un objectif géopolitique et commercial particulièrement important. Les événements politiques récents, en Ukraine et peut-être même à Gaza, où on a découvert d'importantes ressources offshore, ne sont sans doute pas complétement étrangers à cette situation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire