L’innovation constitue le principal atout d’une économie. Elle a un rôle essentiel à jouer dans les secteurs de l’énergie et du développement durable, avec le développement de « technologies vertes » (cleantech)
Le système technico-économique actuel, conçu sur le principe d'une croissance indéfinie de la consommation d'énergie et de ressources naturelles, n'est pas durable. Des ruptures, soit positives, apportant de nouvelles solutions aux défis actuels, soit négatives, consistant en adaptations brutales et non voulues, au principe de réalité, et plus vraisemblablement une combinaison des deux sont donc inéluctables.
Ces ruptures concernent l’ensemble de l’économie et de la société. Elles vont affecter notamment les domaines technologiques, sociétaux (mutations comportementales et organisationnelles), économiques et financiers.
Les ruptures négatives prendront la forme de crises énergétiques ou écologiques (par exemple sous forme d’un réchauffement climatique catastrophique). Face à ces situations de rupture, il est nécessaire d’améliorer la résilience de notre système technico-économique. Dans la perspective d’éventuelles crises énergétiques et / ou écologiques, il importe d’étudier toutes les options qui permettent d’économiser l’énergie, de diversifier les sources énergétiques et de renforcer l’autonomie énergétique à différents niveaux (local, national, européen)
Face aux différentes menaces qui pèsent sur l'avenir de l'humanité, il est plus nécessaire que jamais de bâtir une vision du futur.
Une vision d’un avenir est indispensable pour orienter les efforts et bâtir un système durable.
Cette vision est actuellement plus répandue en Asie, en Chine, à Singapour ou Corée qu’en Europe, où l’avenir est surtout perçu en termes de menaces, sur fond de pessimisme ambiant.
La plupart des décisions sont actuellement prises sur la base de projections ne dépassant pas 2020, horizon qui est clairement trop court, notamment dans le secteur de l’énergie.
Il est nécessaire de construire une vision du futur, qui soit à suffisamment long terme (au-delà de 2020) et qui soit en même temps largement partagée.
Une vision partagée, suffisamment motivante et même enthousiasmante, ne peut que s’appuyer sur des critères de développement durable.
Cette vision doit englober l’ensemble des options visant à faire face aux ruptures prévisibles : sociales, économiques et techniques.
La traduction en français de l'ouvrage de Jeremy Rifkin: "The empathic civilization - The race to a global consciousness in a world in crisis", publié en anglais en 2009, vient de paraître aux éditions Les Liens qui Libèrent.. Selon les termes de l'éditeur: "Jeremy Rifkin propose une relecture de l'histoire de l'humanité dans une perspective sociale et altruiste".
"Avec un constat: jamais le monde n'a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré (par la guerre, la crise financière, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies) qu'aujourd'hui".
Jean-Marc Jancovici vient de publier aux éditions Calmann-lévy. un nouvel ouvrage, conforme à la ligne qu'il défend depuis des années. Il part du constat que l’énergie procède de la transformation de la matière. L’économie n’étant rien d’autre qu’une machine à transformer des ressources, nos sociétés industrielles sont de plus en plus gourmandes en énergie, alors même que les stocks susceptibles de leur en fournir, que ce soit du charbon, du pétrole ou de l’uranium, diminuent inexorablement.
Selon les termes de l'éditeur, partant de ce constat, Jean-Marc Jancovici considère "que les espoirs placés par nos gouvernants dans la reprise de la croissance sont illusoires et dangereux : dans une économie monde qui dépend des énergies fossiles, plus vite la croissance repartira, plus vite arrivera le prochain choc pétrolier qui la tuera à nouveau".
Il faut sortir de cette spirale infernale. L’éolien, le solaire seraient-ils une solution ? Billevesées, d'après J.-M. Jancovici : "leur coût est astronomique et leur contribution actuelle, insignifiante. Le nucléaire, alors ? C’est pour lui, souvent une excellente formule de transition, qu’il faut perfectionner et développer.
Satisfaire la demande mondiale d'énergie va devenir de plus en plus difficile dans les années à venir. La demande d'énergie devrait continuer à croître dans les années à venir, en raison de la progression de la démographie et du niveau de vie.
Face à cette demande, l’offre d’énergie primaire est assurée actuellement à 80% par des énergies fossiles dont la part dans la fourniture d’énergie ne va évoluer que lentement. Cette situation pose de grave problèmes, à la fois en ce qui concerne la manière de répondre à la demande future et en termes de protection de l’environnement. Des signes convergents montrent qu'un plafond de la production pétrolière a été atteint ou devrait être atteint prochainement. L’Arabie Saoudite, elle même, semble avoir des difficultés à faire monter son niveau de production.En outre, lesfacteurs géopolitiques aggravent les risques qui pèsent sur la sécurité des approvisionnements, comme le montre notamment la situation en Lybie
Calendrier aztèque- Musée National d'Archéologie (Mexico)
Il a été beaucoup question dans les média d'une fin du monde qui aurait été annoncée pour 2012 par les Mayas. Prédire l'Apocalypse pour demain rejoint le besoin de sensationnel des médias et constitue donc un thème largement en vogue. Quelle que soit la confiance que l'on accorde à la science des Mayas, par ailleurs excellents astronomes, il ne peut que s'agir d'une méconnaissance de la Vision du monde qui les inspirait. En effet pour les Mayas du Yucatan (ainsi que pour les Aztèques qui s'établirent dans la région de Mexico), le temps n'apparaissait pas comme linéaire, se déroulant entre deux "big bangs" de création et de destruction, mais comme cyclique, à l'image du mouvement des astres. Dès lors, dans le calendrier Maya, 2012 représente la fin d'un cycle, mais pas celle du monde, qui ne fait que passer par des cycles successifs.
Rien n'exclut une catastrophe majeure en 2012, qui se traduirait par la "fin du monde", mais si elle se produit , elle ne viendrait pas confirmer, mais au contraire infirmer la vision du temps cyclique des anciens habitants du Mexique.