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La découverte expérimentale du boson de Higgs (ou encore BEH, pour Brout, Englert et Higgs) en juillet 2012, grâce au grand collisioneur de hadrons du CERN, a marqué l'actualité scientifique récente. Englert et Higgs viennent d'être récompensés par le prix Nobel de physique pour leurs travaux sur le boson BEH. Cette particule, qui restait à découvrir pour compléter le "modèle standard", joue un rôle central, car seules les particules qui interagissent avec elle acquièrent une masse. L'ouvrage de Gilles Cohen-Tannoudji et Michel Spiro intitulé "Le boson et le chapeau mexicain" arrive donc au bon moment pour éclairer ceux qui veulent mieux comprendre le monde dans lequel ils habitent, sans être des spécialistes. Les deux auteurs, physiciens de renom, sont prestigieux. Gilles Cohen-Tannoudgi avait publié en 1986 un remarquable ouvrage intitulé Matière-espace-temps.
Pourtant, après une belle introduction aux théories de la physique moderne, les explications fournies concernant le mécanisme BEH, selon lesquelles une particule circulant dans le champ BEH serait ralentie par ses interactions avec le champ BEH, comme dans une sorte de "mélasse quantique visqueuse" et ceci en vertu d'une brisure de symétrie du "potentiel d'auto-interaction du champ BEH en forme de chapeau mexicain" apparaissent relativement obscures. L'ouvrage illustre ainsi la difficulté de traduire en langage ordinaire le langage mathématique de la physique actuelle. C'est là un défi qui reste à surmonter.