Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

jeudi 31 mars 2011

La mort du devin, l'émergence du démiurge

Un ouvrage intéressant de Jean-Pierre Aubin vient d'être publié aux éditions Beauchesne. Jean-Pierre Aubin est un chercheur et mathématicien qui a été professeur à Purdue University, puis à  Paris Dauphine où il a créé l'UMR de Mathématiques de la Décision et le centre de recherche de Mathématique de la Décision (CEREMADE). Il a également enseigné à l’École Polytechnique et il est le cofondateur d'une Société VIMADES, qui exploite les outils ainsi développés.
Dans son dernier ouvrage, il analyse les mécanismes d'évolution de systèmes complexes comprenant des organismes vivants et s'appliquant également aux systèmes humains. Il montre que l'évolution de tels systèmes est guidée par des "régulons" (gènes, monnaie, facteurs culturels ou cognitifs), qui permettent aux systèmes concernés de rester viables en s'adaptant constamment à un environnement changeant. Dès lors, pour maintenir le système viable, il s'agit de comprendre les mécanismes encore mal connus qui contrôlent l'évolution des régulons (rôle assigné au "démiurge") et ne pas en rester à la position du "devin", qui cherche à prédire l'avenir en se contenant d'observer l'évolution des états suivis par le système.

La société du risque

La catastrophe de Fukushima a renforcé le sentiment que nous vivons dans une société du risque, et plus particulièrement du risque technologique. Le 11 septembre avait fait prendre conscience du risque terroriste. A présent, la "super-catastrophe" qui s'est produite au Japon, nous fait penser que l'inimaginable peut toujours arriver et rend difficile une démarche rationnelle.

dimanche 27 mars 2011

Sera-t-il possible de nourrir la population humaine en 2050 ?

La demande alimentaire mondiale devrait fortement progresser dans les années à venir, en raison de la croissance de la démographie et d'une augmentation de la consommation moyenne par habitant. L'alimentation devient de plus en plus riche en viande et en poisson. L'élevage et l'aquaculture, qui se développe de plus en plus, vont consommer une part croissante des cultures de base.
Or la superficie de terre arables n'augmente pratiquement plus depuis 1970, comme le montre le graphique ci-dessus. Elle est restée d'environ 1,4 Milliard d'hectares, malgré une augmentation de la superficie de terres arables en Asie, qui a été compensée par une perte sensiblement équivalente en Europe. Dans l'avenir, il reste en principe possible de mobiliser une superficie supplémentaire de terres arables, mais du fait des pertes de terres arables par érosion ou salinisation et en raison de la tendance à affecter les sols vers d'autres usages dans les pays développés, il reste difficile de savoir, quel sera le résultat net de l'évolution, qui pourra conduire à une réduction globale de la superficie de terres arables ou à un gain limité. La productivité qui avait beaucoup progressé au cours de la "révolution verte" tend à plafonner. Les gains de productivité risquent en outre d'être limités en raison d'un accès plus difficile à l'énergie et à l'eau. Pour toutes ces raisons, il sera de plus en plus difficile de boucler le bilan alimentaire.

Vers le "zéro déchet"

L'ouvrage de William Mc Donough et de Michael Braungart "Cradle to cradle" vient d'être édité en français. Sa publication en anglais date de 2003. Les idées exprimées ne sont donc pas vraiment nouvelles, mais elles gagnent tous les jours du terrain. Il s'agit de réduire la consommation de matières premières, en gérant leur utilisation de façon optimale du "berceau à la tombe". Le mot d'ordre est "reduce, reuse, recycle". En recyclant, on peut tendre vers le "zéro déchet" et donc vers la "zéro consommation". Cette idée, qui est aussi défendue par l'association ZERI,  se répand de plus en plus. Sa mise en œuvre devient indispensable

vendredi 25 mars 2011

L'accélération du rythme de montée du niveau des mers

Une étude récente met en avant une accélération de la vitesse de fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique qui va contribuer à augmenter le rythme de montée du niveau des océans. De ce fait la progression du niveau des mers est plus rapide que celle qui avait été prévue il y a quelques années par le GIEC. Sur la base de ces nouvelles indications, on estime que la montée du niveau des mers pourrait atteindre de 75 cm à 2m d'ici 2100.

Répondre à la croissance de la demande d’énergie va devenir de plus en plus difficile.

      La demande d’énergie devrait continuer à croitre dans les années à venir, en raison de la       progression de la démographie et de l’amélioration du niveau de vie, comme le montre le       graphique basé sur les dernières informations de l'AIE (World Energy Outlook 2010).
Face à cette demande, l’offre d’énergie primaire est assurée actuellement, comme le montre le graphique ci-dessus,  à 80% par des énergies fossiles dont la part dans la fourniture d’énergie ne va évoluer que lentement. Cette situation pose de grave problèmes, à la fois en ce qui concerne la manière de répondre à la demande future et en termes de protection de l’environnement.

Gérer les catastrophes: du principe de précaution au principe de résilience?

Nous vivons une multiplication des risques, car aux risques naturels s'ajoutent à présent les risques technologiques.  Les catastrophes qui se produisent dans le monde sont abondamment relayées par les médias.
Chaque nouvelle catastrophe conduit à rechercher les coupables ou tout au moins les responsables. Pourtant, il est inévitable que des catastrophes se produisent. Le risque zéro n'existe pas. Le principe de précaution qui condamne toute initiative qui comporterait un risque est inapplicable sous peine d'inaction. C'est aussi un parapluie commode pour des bureaucrates qui voudraient éviter d'effectuer des choix.