The ecologist Buzz Holling has shown that ecosystems tend to follow a cyclic evolution. Thus, for instance, when a forest undergoes through a development phase, the different organisms it includes tend to become more interconnected, while the complexity of the ecosystem grows.As a consequence of this interconnectedness, the resilience of the ecosystem decreases and it may collapse when a perturbation occurs. The historian and anthropologist Joseph Tainter has a similar explanation for the collapse of some of the great civilizations of the past, such as the Roman empire, although he insists rather upon the unability of thses complex civilizations to get a proper access to the resources they require. The idea of a continuous progress is comparatively recent. Our civilization is probably doomed to fail, like the previous ones. The difference is that now it has become global. But, if our civilization is compared to the ecosystems investigated by Buzz Holling, this global interconnecteness is a source of fragility. There are many potential causes for such a collapse: natural catastrophies, environment destruction, wars, inadequacy of politicak rulers. Therefore, its fall, although very harmful, should be considered as a rather likely event.
Analysant le comportement des écosystèmes, le biologiste et écologiste Buzz Holling a observé un comportement cyclique.Ainsi, par exemple, dans le cas d'une forêt, on observe une phase de développement, au cours de laquelle tous les organismes de l'écosystème tendent à devenir interconnectés, tandis que la complexité de l'écosystème augmente. Cette interconnexion rend le système moins résilient et une perturbation (maladie, incendie, attaque de parasites, épisode de sécheresse, etc.) peut conduire à sa destruction, ce qui se traduit par une perte de complexité. L'écosystème se reconstruit ensuite progressivement, en repartant dans un nouveau cycle. Buzz Holling a défendu l'idée que ce comportement est d'une portée très générale et a qualifié de "panarchie" la loi qui régit ainsi les écosystèmes, en considérant qu'il s'agit d'une règle d'évolution très générale, qui se répète à différentes échelles. On peut se demander dans quelle mesure un tel comportement est transposable aux sociétés. L'idée que l'accroissement de la complexité se traduit par une perte de résilience a déjà mise en avant par l'historien et anthropologue Joseph Tainter, notamment pour expliquer la chute de l'Empire romain.
Plus généralement, on peut se dire que toutes les civilisations du passé ont disparu. L'idée d'un progrès continu date de l'époque de la Renaissance, ce qui peut paraître long, mais ce qui reste plus court que la durée de vie de nombreuses grandes civilisations du passé. La perte de résilience par accroissement de la complexité n'est pas la seule cause de déclin. Une civilisation peut être confrontée à des catastrophes naturelles ou à des conflits dont l'issue lui est fatale. En temps de paix, le déclin vient souvent du fait que les leaders charismatiques qui émergent des périodes de trouble ne sont plus là et le pouvoir passe alors souvent aux mains de dirigeants de plus en plus médiocres et de plus en plus guidés par leur intérêt personnel. La différence avec le passé, c'est notre "civilisation" est devenue mondiale. Cette globalisation de l'économie risque d'être un facteur supplémentaire de fragilité. Imaginer la fin de notre "civilisation" n'a donc rien d'une attitude "catastrophiste". Tout l'enseignement du passé tend à prouver qu'un tel scénario est simplement "normal". Nous pourrions entrer dans un nouveau Moyen-âge selon un scénario décrit dans l'ouvrage la "Réinvention du monde", au cours duquel une nouvelle civilisation pourrait se reconstruire progressivement.
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