The consumerist individualism is more and more challenged. The will to forge further human links drives the expansion of social networks and the creation of multiple associations and collective organizations. Communities of practice share a common passion, music, software or recent disruptive technologies such as 3D printing. Some communities share their belongings and live together. New generations are less interested by owning an equipment than by just using it. Numerical platforms help to develop borrowing or bartering practices. Small compact living districts are preferred to dispersed individual housing or large anonymous cities. The sociologist Michel Maffesoli describes contemporary tribes which meet around gathering totems. The members of a tribe are linked by emotional attachments. They share a similar musical taste and the same dress codes. They like to meet within large festivals or big fairs for sharing experiences. Thousands of participants meet each year in the Black Rock Desert of Arizona, for a big festival during which a large wooden effigy is burned. Maker Fares are organized throughout the world, where makers come to show their créations and share their learnings. Other groups try to promote alternative policies. In France communities were created for protesting against the Notre-Dame-des-Landes airport project or the dam which was planned at Sievens. It was an opportunity for young people to share a common life and to test different ways of sharing common goods, such as tools or bikes. These large gatherings are an ideal laboratory for the future, where new ideas and lifestyles can be tested. They demonstrate a will to find common passions and closer social links.
L’individualisme consumériste est de plus en plus contesté. La volonté de retisser des liens humains se manifeste notamment à travers l’intérêt porté aux réseaux sociaux ainsi qu’à de multiples associations ou organisations collectives. Des communautés de pratique se réunissent autour d’une passion commune, que ce soit la musique, l’informatique (hackers) ou la mise en œuvre des technologies les plus récentes de l’impression 3D (makers). D’autres expériences vont jusqu’à la création de communautés de vie, avec partage de biens en commun.
Les nouvelles générations sont moins intéressées par la possession d’un objet que par son usage. Des pratiques de prêt et de troc se développent, favorisées par la mise en place de plateformes numériques de partage ou d’échange. On peut ainsi échanger des logements pour une période de vacances, partager l’usage d’une voiture ou d’un outil de bricolage. Plutôt que d’être jetés après une période d’utilisation relativement courte, les objets trouvent constamment de nouveaux usages.
Aux relations anonymes des grandes villes se substituent progressivement des liens plus directs entre voisins, au sein de structures urbaines ou rurales plus petites. Pour des raisons différentes, les grands ensembles ainsi que l’habitat individuel dispersé maintiennent l’éloignement social entre des voisins qui se croisent sans se connaître. Ces deux formes de structures urbaines, dominantes dans le passé, tendent à faire place à des ensembles d’habitations relativement compacts, qui restent à échelle humaine et favorisent l’interaction sociale, en recréant l’ambiance d’un village, dans lequel tous les habitants se connaissent et sont prêts à s’entraider.
Le sociologue Michel Maffesoli a décrit les « tribus » contemporaines, formées par des groupes de personnes, qui se réunissent autour de totems de rassemblement. Les membres d’une tribu partagent des émotions et sont liés par des liens affectifs, qui s’expriment à travers diverses manifestations et actions collectives. Ils ont les mêmes goûts musicaux, partagent les mêmes codes vestimentaires et apprécient les mêmes modes de vie. Ils se retrouvent dans le cadre de grands rassemblements, à l’occasion de foires ou de grands événements festifs pour échanger des expériences communes.