Des chercheurs du génopole d'Evry affirment qu'ils vont pouvoir sélectionner des médicaments adaptés à chaque patient, à l'aide d'un logiciel de simulation, qui reconstitue le comportement de l'organisme à partir d'informations concernant la structure de son ADN. Cette information fait rêver. Il est vrai que la prudence est de mise et qu'il faut se méfier des effets d'annonce. dans le domaine scientifique, il y a loin de la coupe aux lèvres et il n'existe pas de voie royale pour accéder aux objectifs envisagés. Il est probable que des efforts très importants devront être déployés pour se rapprocher du but annoncé. Il n'empêche ...
Pouvoir expérimenter dans l'avenir de nouvelles thérapies sur le "clone virtuel" d'un organisme humain ouvre d'immenses perspectives à la médecine. Sur un plan éthique, ce serait un moyen de limiter, sinon d'éliminer, des tests sur des animaux et des êtres humains, qui posent de graves problèmes sur un plan moral.
Cela montre que la science peut avancer selon des voies de progrès qui ne mettent pas nécessèrement en péril l'intégrité humaine, mais peuvent au contraire la protéger. C'est une alternative intéressante aux visions de clones réels et de "cyborgs", que semblait recouvrir l'idée de transhumanisme. En m^me temps, ces perspectives débouchent sur quelques questions dérangeantes. Jusqu'où sera-t-il possible de simuler l'organisme humain? Sera-t-il possible un jour de simuler son cerveau. Il est encore bien trop tot pour le dire.