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dimanche 24 juillet 2011

Complexité et résilience/ Complexity and resilience

The model of adaptative cycles  shows that in the case of an ecosystem such as a forest, the increasing complexing due to a growing interconnection between the different parts of the ecosystem during its development, leads to a loss of resilience, which  results in its final destruction. Is this also what happens in the case of human societies? Joseph Tainter has supported the idea that the increase of complexity is one of the major factors contributing to the collapse of civilizations and has interpreted in such terms the fall of the Roman Empire. In fact, it is a matter of choice. If the complexity is driven only by the will to maximize the exploitation of the environment, it contributes to a loss of resilience. But an improved resilience can also be decided. It implies more diversity, a lower consumption of natural or external resources, more redundacies, storage options. Increasing the resilence contributes to increase the complexity and the two concepts are therfore not contradictory, but increasing resilience has a cost. It can be only the result of a deliberate choice for reducing the risk of final collapse.

Le modèle des cycles adaptatifs de Holling montre que dans le cas d'un écosystème tel qu'une forêt, l'interconnexion croissante entre les différentes parties de l'écosystème, qui accompagne son développement, se traduit par une perte de résilience qui conduit à la destruction de l'écosystème, avant sa reconstitution. Dans ce cas, la croissance de la complexité, résultant de l'interconnexion croissante entre les différentes parties du système, conduit donc à une perte de résilience. La question se pose dès lors de savoir s'il en est de même dans le cas d'un système technico-économique: la progression inéluctable de la complexité au cours du développement du système, le conduit-t-elle  inéluctablement à rendre le système fragile et peu résilient?

L'idée que la croissance de la complexité conduit à la fragilité des systèmes technico-économiques et à leur effondrement final a été soutenue par l'anthropologue et historien  Joseph Tainter, qui a considéré que l'effondrement de l'empire romain peut être interprété de cette façon. En fait, c'est une question de choix. Si la croissance de la complexité est exploitée pour maximiser l'exploitation des ressources naturelles et les performances du système en termes de production, c'est bien ce qui risque d'être observé: la spécialisation à outrance, la monoculture, la centralisation excessive, la dépendance vis à vis de sources extérieures, les "flux tendus", tout ceci contribue à une perte de résilience. La financiarisation galopante sans contrôle adéquat qui s'est développée dans les années récentes est aussi un facteur majeur d'instabilité et de perte de résilience. En revanche, la résilience peut devenir un choix délibéré pour rendre le système moins fragile. Cette augmentation de la résilience qui se traduit par une diversité accrue, une modération de la consommation de ressources, des redondances multiples contribue en fait à accroitre la complexité et les notions de complexité et de résilience ne sont donc pas antinomiques, mais elle a un coût. C'est le prix à payer pour réduire les risques d'effondrement, mais il résulte nécessairement d'un choix. C'est seulement si ce choix est opéré à temps, qu'il sera possible d'éviter l'effondrement.



1 commentaire:

  1. Pour les personnes qui souhaitent voir la conférence en entier - car il y a plusieurs épisodes qu'ils faut retrouver dans l'ordre - voici une liste de lecture qui les propose tous : http://www.youtube.com/watch?v=ddmQhIiVM48&feature=autoplay&list=PL326F5038D76DE144&playnext=1

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