Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.

This blog presents informations and views about the future.

dimanche 28 août 2011

Vivons-nous dans un monde virtuel?/ Do we live within a virtual world?


We live in a digital age and our representation of the world is more and more digital. It seems possible to represent any process by an algorithm and everything seems derived from information (it from bit). It becomes more and more difficult to distinguish our own world from a vitual world.
For the swedish philosopherNick Bostrom,  it is very likely that our world is virtual.  He derives this conclusion from the observation that, most likely, other advanced civilizations have already existed in the universe and that they were able to generate many virtual worlds such as ours. It is therefore most likely that we are one of them. The only problem is that Nick Bostrom does not seem to make any difference between a vrtual world and a world within which we feel and suffer. For the time being no software is able to create awareness.  Unless of course, we are the hallucinated spectators of a simulation game. What will happen when the game is over?

Les progrès de l’informatique introduisent une nouvelle représentation du monde qui devient de plus « digitale ». On a vu émerger aux Etats-Unis le concept de convergence des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, techniques de l’information et sciences cognitives), suite au rapport rédigé dès 2002 par William Sims Bainbridge et Mihail Roco[1]. Les auteurs de ce rapport revendiquent une vision unifiée de la science et de la technologie. Selon cette vision unifiée, tout processus est analysé comme un algorithme.  Dès lors, que ce soit dans le domaine des nano-assemblages d’atomes ou dans celui de l’ingénierie génétique, il suffit d’identifier l’algorithme à mettre en œuvre pour maîtriser le processus.
L’intelligence humaine et les processus de cognition se ramènent également à des algorithmes qu’il faut décoder pour pouvoir les transposer sur des machines. Selon la formule « it from bit », chaque chose ou chaque organisme vivant peut être reconstruit à partir d’une information binaire. Le physicien Stephen Wolfram propose de lancer les bases d’une « nouvelle science »[2], en considérant qu’une représentation digitale du monde est plus pertinente que celle qui décrit le monde à partir des équations aux dérivées partielles de la physique. La vision du monde est ainsi « pixellisée » et devient de plus en plus difficile à distinguer de celle d’un monde virtuel.
 Le philosophe suédois Nick Bostrom a franchi le pas et émis l’idée que notre monde n’est qu’une simulation informatique. Il ajoute même que la probabilité qu’il en soit ainsi est très élevée[3]. Estimant que dans le futur notre civilisation devrait être capable de générer un monde virtuel comparable au notre, il en déduit qu’au cours du temps infini qui nous a précédé, une civilisation suffisamment évoluée pour effectuer de telles simulations a du exister et créé un grand nombre de mondes virtuels, dont nous ne serions qu’un des multiples avatars. Le principal problème dans la démonstration de Nick Bostrom est qu'il ne semble pas faire de différence entre un monde virtuel, parfaite imitation du monde réel et le monde dans lequel nous vivons, sentons et souffrons. Pour le moment, aucun logiciel de simulation ne permet de récréer la conscience humaine. A moins bien sûr que nous ne soyons les spectateurs hallucinés d'un jeu de simulation? Que se passera-t-il quand le jeu sera terminé?


[1] Mihail Roco, William Sims Bainbridge, Converging Technologies for Improving Human Performance : Nanotechnology, Biotechnology, Information Technology and Cognitive Science, Arlington (Virginia), National Science Foundation, June 2002
[2] Stephen Wolfram, A New Kind of Science, Wolfram Media Inc., 2002
[3] Nick Bostrom, Are you living in a computer simulation ? , Philosophical Quarterly, vol. 53, N° 211, 2003

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire