We live in a digital age and our representation of the world is more and more digital. It seems possible to represent any process by an algorithm and everything seems derived from information (it from bit). It becomes more and more difficult to distinguish our own world from a vitual world.
For the swedish philosopherNick Bostrom, it is very likely that our world is virtual. He derives this conclusion from the observation that, most likely, other advanced civilizations have already existed in the universe and that they were able to generate many virtual worlds such as ours. It is therefore most likely that we are one of them. The only problem is that Nick Bostrom does not seem to make any difference between a vrtual world and a world within which we feel and suffer. For the time being no software is able to create awareness. Unless of course, we are the hallucinated spectators of a simulation game. What will happen when the game is over?
Les progrès de l’informatique
introduisent une nouvelle représentation du monde qui devient de plus
« digitale ». On a vu émerger aux Etats-Unis le concept de
convergence des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, techniques de
l’information et sciences cognitives), suite au rapport rédigé dès 2002 par
William Sims Bainbridge et Mihail Roco[1]. Les
auteurs de ce rapport revendiquent une vision unifiée de la science et de la
technologie. Selon cette vision unifiée, tout processus est analysé comme un
algorithme. Dès lors, que ce soit dans
le domaine des nano-assemblages d’atomes ou dans celui de l’ingénierie
génétique, il suffit d’identifier l’algorithme à mettre en œuvre pour maîtriser
le processus.
L’intelligence humaine et les processus de cognition se ramènent
également à des algorithmes qu’il faut décoder pour pouvoir les transposer sur
des machines. Selon la formule « it
from bit », chaque chose ou chaque organisme vivant peut être
reconstruit à partir d’une information binaire. Le physicien Stephen Wolfram
propose de lancer les bases d’une « nouvelle science »[2],
en considérant qu’une représentation digitale du monde est plus pertinente que celle
qui décrit le monde à partir des équations aux dérivées partielles de la
physique. La vision du monde est ainsi « pixellisée » et devient de
plus en plus difficile à distinguer de celle d’un monde virtuel.
Le philosophe suédois Nick Bostrom a franchi le pas et émis l’idée que
notre monde n’est qu’une simulation informatique. Il ajoute même que la
probabilité qu’il en soit ainsi est très élevée[3]. Estimant
que dans le futur notre civilisation devrait être capable de générer un monde
virtuel comparable au notre, il en déduit qu’au cours du temps infini qui nous
a précédé, une civilisation suffisamment évoluée pour effectuer de telles
simulations a du exister et créé un grand nombre de mondes virtuels, dont nous
ne serions qu’un des multiples avatars. Le principal problème dans la démonstration de Nick Bostrom est qu'il ne semble pas faire de différence entre un monde virtuel, parfaite imitation du monde réel et le monde dans lequel nous vivons, sentons et souffrons. Pour le moment, aucun logiciel de simulation ne permet de récréer la conscience humaine. A moins bien sûr que nous ne soyons les spectateurs hallucinés d'un jeu de simulation? Que se passera-t-il quand le jeu sera terminé?
[1] Mihail Roco, William Sims
Bainbridge, Converging Technologies for
Improving Human Performance : Nanotechnology, Biotechnology, Information
Technology and Cognitive Science, Arlington
(Virginia),
National Science Foundation, June 2002
[2] Stephen Wolfram, A New Kind of Science, Wolfram Media
Inc., 2002
[3] Nick Bostrom, Are you living in a computer simulation ? ,
Philosophical Quarterly, vol. 53, N° 211, 2003
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