Jean-Marie Durand and Emmanuel Lemieux have written a book, which presents an overview of the main ideas, which have been discussed in 2013, focussing their attention towards the intellectual debate in France. The book is clear and well written, but somewhat depressing. It seems that the main subjects discussed in 2013 are the feeling of being abandoned, money, grubbing-up, bashing, burn-out, buzz, dissuasion, guns, war, distrust, melancholy, obsolescence, loosers, pop thinking, procrastination, prostitution, solitude, suburbia. Even more positive concepts such as "equal marriage to all", transhumanism, makers, generation Y are disputed. Lucidity is a quality. Still, the present lack of hope and vision for the future is most disturbing. Therefore, we can only wish that new strong and clear ideas wille emerge in 2014. Still, there is still no sign that this will be really the case.
Le Panorama des idées de Jean-Marie Durand et Emmanuel Lemieux fait preuve d'une ambition louable: couvrir l'ensemble du champ des idées. En outre, l'ouvrage qu'ils ont écrit présente le mérite de pouvoir se lire facilement. Les idées sont analysées clairement et sans jargon inutile. Pourtant, la lecture de l'ouvrage inspire un certain malaise. En effet, il reflète de manière particulièrement criante la sinistrose et le manque de vision d'avenir qui semblent caractériser la période actuelle. De quoi a-t-on pensé en 2013? On a pensé sentiment d'abandon, argent, arrachage, artisation, bashing, burn-out, buzz, dissuasion, armes à feu, guerre, histotainment (activité des "historiens amateurs"), Mali, méfiance, mélancolie, obsolescence, perdre en politique, polémiques, pop pensée, procrastination, prostitution, quartiers, solitude, suburbia.
Quelques concepts un peu plus positifs figurent dans la liste: "anthrobologie", annonce angoissante d'une "humanité augmentée", cinéma, pour constater que "les acteurs français sont trop payés", convivialisme, somme de toutes les bonnes intentions, diversité parlementaire, pour constater qu'elle n'existe pas, famille pour tous, sujet des controverses de l'année, makers, en espérant que les imprimantes 3D ne vont pas détruire plus d'emplois qu'elles ne vont en créer, territoire, comme nouveau lieu commun, Vatican II et la nécessité d'un Vatican III, génération Y, des 18-30 ans, ceux qui forment "l'un des plus gros bataillons de sans-emploi européens". Bref, pas de quoi se réjouir. Les pages consacrées aux débats de fond sont moins immédiates à classer, mais dégagent la même impression, qu'il s'agisse de l'homme qui est une bête pour les bêtes, de la "racaille en milieu universitaire", de la fiscalité ou des drones. Dans l'ensemble, aucune idée forte ni durable ne semble se dégager de cet amas de cendres.
Quelques concepts un peu plus positifs figurent dans la liste: "anthrobologie", annonce angoissante d'une "humanité augmentée", cinéma, pour constater que "les acteurs français sont trop payés", convivialisme, somme de toutes les bonnes intentions, diversité parlementaire, pour constater qu'elle n'existe pas, famille pour tous, sujet des controverses de l'année, makers, en espérant que les imprimantes 3D ne vont pas détruire plus d'emplois qu'elles ne vont en créer, territoire, comme nouveau lieu commun, Vatican II et la nécessité d'un Vatican III, génération Y, des 18-30 ans, ceux qui forment "l'un des plus gros bataillons de sans-emploi européens". Bref, pas de quoi se réjouir. Les pages consacrées aux débats de fond sont moins immédiates à classer, mais dégagent la même impression, qu'il s'agisse de l'homme qui est une bête pour les bêtes, de la "racaille en milieu universitaire", de la fiscalité ou des drones. Dans l'ensemble, aucune idée forte ni durable ne semble se dégager de cet amas de cendres.
Il faut peut-être se féliciter de la lucidité actuelle. On peut aussi regretter une pareille absence d'idées. Il faut peut-être souligner que les domaines dans lesquels des idées nouvelles sont apparues, notamment dans les domaines scientifique et technique, ne sont pas ceux qui sont développés dans l'ouvrage. Il faut tout de même souhaiter le retour en 2014 d'un peu plus d'espoir ainsi que d'idées, qui soient suffisamment fortes et claires pour surnager dans la médiocrité ambiante. Malheureusement, il faudra sans doute pour cela un nouvel élan, que l'on ne voit pas poindre actuellement.
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