Un ouvrage intéressant de Jean-Pierre Aubin vient d'être publié aux éditions Beauchesne. Jean-Pierre Aubin est un chercheur et mathématicien qui a été professeur à Purdue University, puis à Paris Dauphine où il a créé l'UMR de Mathématiques de la Décision et le centre de recherche de Mathématique de la Décision (CEREMADE). Il a également enseigné à l’École Polytechnique et il est le cofondateur d'une Société VIMADES, qui exploite les outils ainsi développés.
Dans son dernier ouvrage, il analyse les mécanismes d'évolution de systèmes complexes comprenant des organismes vivants et s'appliquant également aux systèmes humains. Il montre que l'évolution de tels systèmes est guidée par des "régulons" (gènes, monnaie, facteurs culturels ou cognitifs), qui permettent aux systèmes concernés de rester viables en s'adaptant constamment à un environnement changeant. Dès lors, pour maintenir le système viable, il s'agit de comprendre les mécanismes encore mal connus qui contrôlent l'évolution des régulons (rôle assigné au "démiurge") et ne pas en rester à la position du "devin", qui cherche à prédire l'avenir en se contenant d'observer l'évolution des états suivis par le système.
Ce blog rassemble des informations et des réflexions sur l'avenir qui nous attend.
This blog presents informations and views about the future.
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jeudi 31 mars 2011
La société du risque
dimanche 27 mars 2011
Sera-t-il possible de nourrir la population humaine en 2050 ?
La demande alimentaire mondiale devrait fortement progresser dans les années à venir, en raison de la croissance de la démographie et d'une augmentation de la consommation moyenne par habitant. L'alimentation devient de plus en plus riche en viande et en poisson. L'élevage et l'aquaculture, qui se développe de plus en plus, vont consommer une part croissante des cultures de base.
Or la superficie de terre arables n'augmente pratiquement plus depuis 1970, comme le montre le graphique ci-dessus. Elle est restée d'environ 1,4 Milliard d'hectares, malgré une augmentation de la superficie de terres arables en Asie, qui a été compensée par une perte sensiblement équivalente en Europe. Dans l'avenir, il reste en principe possible de mobiliser une superficie supplémentaire de terres arables, mais du fait des pertes de terres arables par érosion ou salinisation et en raison de la tendance à affecter les sols vers d'autres usages dans les pays développés, il reste difficile de savoir, quel sera le résultat net de l'évolution, qui pourra conduire à une réduction globale de la superficie de terres arables ou à un gain limité. La productivité qui avait beaucoup progressé au cours de la "révolution verte" tend à plafonner. Les gains de productivité risquent en outre d'être limités en raison d'un accès plus difficile à l'énergie et à l'eau. Pour toutes ces raisons, il sera de plus en plus difficile de boucler le bilan alimentaire.
Or la superficie de terre arables n'augmente pratiquement plus depuis 1970, comme le montre le graphique ci-dessus. Elle est restée d'environ 1,4 Milliard d'hectares, malgré une augmentation de la superficie de terres arables en Asie, qui a été compensée par une perte sensiblement équivalente en Europe. Dans l'avenir, il reste en principe possible de mobiliser une superficie supplémentaire de terres arables, mais du fait des pertes de terres arables par érosion ou salinisation et en raison de la tendance à affecter les sols vers d'autres usages dans les pays développés, il reste difficile de savoir, quel sera le résultat net de l'évolution, qui pourra conduire à une réduction globale de la superficie de terres arables ou à un gain limité. La productivité qui avait beaucoup progressé au cours de la "révolution verte" tend à plafonner. Les gains de productivité risquent en outre d'être limités en raison d'un accès plus difficile à l'énergie et à l'eau. Pour toutes ces raisons, il sera de plus en plus difficile de boucler le bilan alimentaire.
Vers le "zéro déchet"
L'ouvrage de William Mc Donough et de Michael Braungart "Cradle to cradle" vient d'être édité en français. Sa publication en anglais date de 2003. Les idées exprimées ne sont donc pas vraiment nouvelles, mais elles gagnent tous les jours du terrain. Il s'agit de réduire la consommation de matières premières, en gérant leur utilisation de façon optimale du "berceau à la tombe". Le mot d'ordre est "reduce, reuse, recycle". En recyclant, on peut tendre vers le "zéro déchet" et donc vers la "zéro consommation". Cette idée, qui est aussi défendue par l'association ZERI, se répand de plus en plus. Sa mise en œuvre devient indispensable
vendredi 25 mars 2011
L'accélération du rythme de montée du niveau des mers
Une étude récente met en avant une accélération de la vitesse de fonte des glaces du Groenland et de l'Antarctique qui va contribuer à augmenter le rythme de montée du niveau des océans. De ce fait la progression du niveau des mers est plus rapide que celle qui avait été prévue il y a quelques années par le GIEC. Sur la base de ces nouvelles indications, on estime que la montée du niveau des mers pourrait atteindre de 75 cm à 2m d'ici 2100.
Répondre à la croissance de la demande d’énergie va devenir de plus en plus difficile.
La demande d’énergie devrait continuer à croitre dans les années à venir, en raison de la progression de la démographie et de l’amélioration du niveau de vie, comme le montre le graphique basé sur les dernières informations de l'AIE (World Energy Outlook 2010).
Face à cette demande, l’offre d’énergie primaire est assurée actuellement, comme le montre le graphique ci-dessus, à 80% par des énergies fossiles dont la part dans la fourniture d’énergie ne va évoluer que lentement. Cette situation pose de grave problèmes, à la fois en ce qui concerne la manière de répondre à la demande future et en termes de protection de l’environnement.
Gérer les catastrophes: du principe de précaution au principe de résilience?
Nous vivons une multiplication des risques, car aux risques naturels s'ajoutent à présent les risques technologiques. Les catastrophes qui se produisent dans le monde sont abondamment relayées par les médias.
Chaque nouvelle catastrophe conduit à rechercher les coupables ou tout au moins les responsables. Pourtant, il est inévitable que des catastrophes se produisent. Le risque zéro n'existe pas. Le principe de précaution qui condamne toute initiative qui comporterait un risque est inapplicable sous peine d'inaction. C'est aussi un parapluie commode pour des bureaucrates qui voudraient éviter d'effectuer des choix.
Chaque nouvelle catastrophe conduit à rechercher les coupables ou tout au moins les responsables. Pourtant, il est inévitable que des catastrophes se produisent. Le risque zéro n'existe pas. Le principe de précaution qui condamne toute initiative qui comporterait un risque est inapplicable sous peine d'inaction. C'est aussi un parapluie commode pour des bureaucrates qui voudraient éviter d'effectuer des choix.
samedi 12 mars 2011
De la Lybie au Japon
La Lybie et le Japon viennent d'être marqués par des catastrophes majeures d'origine très différentes, mais qui mettent en lumière les risques associés à l'utilisation de certaines technologies. Pas d'accident nucléaire en Lybie, mais des interrogations sur le devenir du nucléaire dans ce pays. La Lybie possède un réacteur nucléaire de 10 MW à Tadjourah, siège de violents affrontements. Elle a signé des accords portant sur le nucléaire avec différents pays, dont le Canada, la Russie et l'Ukraine. Il était prévu que la France lui livre une centrale nucléaire. Les événements actuels ne peuvent que raviver les inquiétudes sur ce qui peut se passer en cas de conflits géopolitiques violents, si des matériaux hautement radioactifs échappent à tout contrôle.
Le programme nucléaire suivi par ces deux pays s'avère vulnérable, face à des secousses géopolitiques ou telluriques. Le caractère imprévisible des bouleversements géopolitiques ou des catastrophes naturelles démontre clairement la nécessité de faire preuve de prudence.
Tu dois changer ta vie
Dans dernier ouvrage, Peter Sloterdijk constate que la "société mondiale" se heurte à présent à une frontière absolue. Dès lors la protection du Tout devient le premier des impératifs pour chacun de nous. Pour assurer la survie de l'humanité, un changement radical s'impose, qui doit trouver sa source dans un engagement pratique et responsable dont le résultat dépend de l'intensité de la volonté et de l'effort fourni. Peter Sloterdjik appelle dans ce but à une pratique rigoureuse d'un exercice permettant à l'homme de se former et de s'élever lui-même. Il s'agit de "changer pour survivre", ou plus exactement pour permettre à l'humanité de survivre.
La grande rupture
Dans leur ouvrage "La grande rupture", Alain Dupas et Gérard Huber analysent le destin de l'humanité face à son futur technologique.Ces dernières années, le développement des sciences et des techniques a connu une accélération extraordinaire, en particulier dans quatre domaines clés: l'information, les biotechnologies, les nanotechnologies et les sciences dites " cognitives ". Quel est l'impact véritable de ces avancées sur la société et l'économie, sur chacun de nous, sur la planète tout entière ? L'homme se met-il en danger avec ses créations techniques ? Pour faire l'analyse de la situation, les auteurs s'appuient sur deux théories majeures: celle de l'Évolution et celle de l'Inconscient. Grâce à la première, nous comprenons mieux comment notre société se transforme, quand l'autre nous met en garde contre nos propres folies meurtrières. Avec lucidité, Alain Dupas et Gérard Huber nous incitent à prendre conscience des dénis qui accompagnent les bouleversements de notre temps. Mais les nombreuses initiatives qu'ils mettent en lumière (dans le domaine de la santé, de l'environnement, de la compréhension du cerveau)donnent des raisons d'espérer une évolution positive.
La complexité mène à la simplicité
Eric Berlow montre que la complexité ne doit pas faire peur, et que la complexité peut mener à plus de simplicité.
La conduite du changement
Les ruptures apparaissant inévitables, la démarche à entreprendre pour préparer l’avenir devrait comporter deux volets :
1) promouvoir les innovations, qui pourraient correspondre aux ruptures positives et de réfléchir à la façon de favoriser l’implantation en France et en Europe de nouvelles filières dans des secteurs tels que par exemple le photovoltaïque ou le stockage d’énergie.
2) améliorer la résilience du système économique, en considérant qu’il sera difficile de prévoir et de surmonter totalement les difficultés à venir et que des catastrophes ne peuvent être exclues. Ceci concerne des questions telles que le réchauffement climatique ou l’épuisement possible de matières premières stratégiques.
1) promouvoir les innovations, qui pourraient correspondre aux ruptures positives et de réfléchir à la façon de favoriser l’implantation en France et en Europe de nouvelles filières dans des secteurs tels que par exemple le photovoltaïque ou le stockage d’énergie.
2) améliorer la résilience du système économique, en considérant qu’il sera difficile de prévoir et de surmonter totalement les difficultés à venir et que des catastrophes ne peuvent être exclues. Ceci concerne des questions telles que le réchauffement climatique ou l’épuisement possible de matières premières stratégiques.
samedi 5 mars 2011
Soirée dédicaces à la librairie "Les Extraits" de Rueil-Malmaison
Une soirée dédicaces de l'ouvrage "L'avenir en question" à la librairie "Les Extraits"
Facteur 4 ?
Le facteur 4 de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 résulte de la nécessité de diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial d'ici 2050 pour suivre une évolution conforme au scénario I présenté dans le quatrième rapport du GIEC. Selon ce scénario pour ne pas dépasser une augmentation de la température moyenne de 2°C, il faudrait arriver à un niveau d'émission de CO2 du secteur de l'énergie de l'ordre de 12 Gt/an, c'est à dire une division par 2 par rapport au niveau atteint en l'an 2000 (23 Gt/an). Or en 2010, ces émissions ont atteint un niveau de 35 Gt/an. Cela signifie d'une part que nous suivons une évolution qui actuellement se situe au dessus que celle qui était prévue dans le plus mauvais scénario du GIEC (scénario V) et que d'autre part , il faudrait actuellement pour revenir au scénario I considérer un facteur 3 au niveau mondial et donc 6 pour la France au niveau mondial.
Réchauffement climatique, passé et avenir
Le prix Nobel de chimie, Paul Crutzen, a introduit le terme d'anthropocène, pour désigner une nouvelle ère géologique durant laquelle l'activité humaine contribue à modifier en profondeur l'environnement.
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