The concept of « sustainable development » has been proposed in 1987 by Gro Harlem Bruntland, was then Prime Minister of Norway, as an attempt to conciliate economic development and environment preservation. This concept has encountered a great success. It has been used both by communities and enterprises. It has helped to alleviate somewhat the policy based on short-term demand and to take into account broader views.
At the same time the concept of "sustainable development" as conceived until now presents also limitations. It can be interpreted as consisting to operate mean adjustments, when radical changes seem required. The notion of "development" is by itself ambiguous, as it remains close to the notion of "growth", bringing the question whether or not illimited growth is possible and what lind of growth might remain sustainable. Therefore, it can be considered as a "hybrid" concept, which can help us to organize the transition from the "growth" system of the pasr, bringing us to the "sustainable evolution" of the future.
Le concept de « développement durable »[1] fut proposé en 1987 par Gro Harlem Bruntland, qui était alors
Premier Ministre de Norvège, comme une tentative de concilier les notions de
développement économique et de préservation de l’environnement. Le
développement durable était présenté comme une politique se situant à l’intersection
des préoccupations économiques, sociales et environnementales. Selon la
définition devenue célèbre de Gro Harlem Bruntland, le développement durable
consiste à « satisfaire les besoins actuels, sans compromettre la capacité
des générations futures à satisfaire les leurs ».
Les notions de développement durable furent approfondies au cours de différents sommets de la Terre, conduisant notamment à l’élaboration de l’Agenda 21, plan d’action pour le XXIe siècle, qui sert actuellement couramment de guide pour les collectivités locales. Le concept de développement durable fut bien accueilli par les entreprises car il fixait des objectifs clairs et impliquait des actions qui pouvaient être clairement identifiées. Il a permis d'intégrer des critères qui étaient ignorés auparavant, en faisant apparaître clairement les externalités négatives générées par les activités économiques et a contribué à introduire une vision plus large et transverse dans l’analyse des différentes situations. Il a aussi aidé à une certaine prise en compte du long terme, venant partiellement corriger des préoccupations de rentabilité limitées au très court terme.La notion de développement durable, telle qu’elle a été conçue jusqu’à présent, présente toutefois également des limitations. Elle peut être interprétée comme préconisant de simples ajustements, là où des changements radicaux pourraient apparaitre nécessaires. La notion même de « développement » reste ambigüe, dans la mesure où elle reste proche de la notion de « croissance », amenant la question essentielle de savoir si une croissance illimitée est possible et quelle croissance peut être envisagée. La notion de développement durable apparait ainsi comme une notion hybride, pouvant servir à assurer dans les pays développés une transition entre la croissance économique du passé et une « évolution soutenable »[2] à venir.
Les notions de développement durable furent approfondies au cours de différents sommets de la Terre, conduisant notamment à l’élaboration de l’Agenda 21, plan d’action pour le XXIe siècle, qui sert actuellement couramment de guide pour les collectivités locales. Le concept de développement durable fut bien accueilli par les entreprises car il fixait des objectifs clairs et impliquait des actions qui pouvaient être clairement identifiées. Il a permis d'intégrer des critères qui étaient ignorés auparavant, en faisant apparaître clairement les externalités négatives générées par les activités économiques et a contribué à introduire une vision plus large et transverse dans l’analyse des différentes situations. Il a aussi aidé à une certaine prise en compte du long terme, venant partiellement corriger des préoccupations de rentabilité limitées au très court terme.La notion de développement durable, telle qu’elle a été conçue jusqu’à présent, présente toutefois également des limitations. Elle peut être interprétée comme préconisant de simples ajustements, là où des changements radicaux pourraient apparaitre nécessaires. La notion même de « développement » reste ambigüe, dans la mesure où elle reste proche de la notion de « croissance », amenant la question essentielle de savoir si une croissance illimitée est possible et quelle croissance peut être envisagée. La notion de développement durable apparait ainsi comme une notion hybride, pouvant servir à assurer dans les pays développés une transition entre la croissance économique du passé et une « évolution soutenable »[2] à venir.
[1]
Sustainable development en anglais ou développement « soutenable »,
ce qui n’a pas tout à fait le même sens que durable.
[2]
Selon une formulation adoptée par Corinne Lepage dans son ouvrage : Vivre autrement, Grasset, Paris, 2009
En passant, la référence d'un autre ouvrage qui analyse la manière dont le thème du développement durable opérationnalise cette idée de transition : Développement durable ou le gouvernement du changement total, de Y. Rumpala, Ed. Le Bord de l'Eau. Le livre est aussi présenté sur le blog de l'auteur.
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